lundi 7 novembre 2016

Le féminisme, un nouvel engouement


Aujourd'hui. En Une du Libé, le collectif Les Glorieuses s'inspirent des islandaises et proposent / demandent aux françaises de s'arrêter de travailler à 16h34 le 7 novembre. Pourquoi ? Parce qu'à partir de maintenant (de cette heure-ci précisément) on bosse gratis GRATOS gratuitement. (Evidemment, ce post a été programmé à cette heure-ci.- Après les calculs d'une moyenne, voici l'heure à laquelle les deux sexes se divisent. Et avec cette annonce, pléthore d'articles sur le sujet. Comme si, soudainement, ils me sautaient aux yeux. Étaient-ils si nombreux sur le sujet auparavant ? Revue de presse des choses à lire et extraits. Sinon #lisezdupapier et achetez Libé.



"« Depuis le début des années 2010, on note un renouveau des luttes pour les droits des femmes, confirme Françoise Picq, historienne du féminisme. Le problème, c’est que cette mobilisation risque de ne pas être pérenne si elle n’est pas suivie de politiques publiques. C’est l’éternelle question sur le devenir des mouvements sociaux, comme Occupy Wall Street ou les “indignés” en Espagne. »
Quelque chose a changé dans la tolérance à l’égard du sexisme. L’opinion publique s’indigne d’événements qui n’offusquaient pas grand monde jusque-là, à part les féministes."


"On pourra toujours ironiser en disant que le féminisme ne veut plus dire grand-chose à force d’être récupéré. Reste que ces nouveaux engouements sont les signaux d’un changement plus profond. Mariette Sineau : «S’il est récupéré, prononcé, c’est quand même une forme de victoire, tant il a longtemps fait l’effet d’un épouvantail.» D’autant que le féminisme apparaît comme moins monolithique que dans les années 70, où seul le Mouvement de libération des femmes (MLF) surnageait."


"Si rouge à lèvres, talons, et autre t-shit estampillés «féminisme» (et tant pis s'ils sont fabriqués par des femmes dans des conditions atroces) figurent en si bonne place dans ce féminisme bon teint, c'est parce que ça obéit à la même logique que celle martelée par «le salon des dames»: il faut se situer «entre féminisme et féminin». Il y aurait une zone grise sous-exploitée beaucoup plus apaisée. Une zone dans laquelle on dirait qu'on est des femmes et qu'on veut plus de droits, mais on le demanderait poliment en brandissant un panneau «promis juré, on ne vous veut pas de mal, et on va continuer à s'exciter sur la fashion week et à trouver que Michelle Obama est powerfull mais super lookée quand même dans sa robe Alexander Mc Queen, même que j'ai fait une quiche au thon pour mon mari»."

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