dimanche 27 juillet 2014

Comment je n'ai pas trouvé ma robe de mariée - Episode 1



La simple vue de ce titre vous donne des sueurs froides ? Je vous rassure, à moi aussi.

Tout avait pourtant bien commencé. J'étais en avance. Très en avance. J'étais LARGE comme diraient certaines. Les vendeuses des magasins de robes de mariée m'adoraient, que dis-je, me vénéraient. "Vous vous mariez dans UN AN ? Ah si toutes les futures mariées faisaient comme vous, ce serait plus simple." Mes amies s'étonnaient de se rendre déjà à des essayages. Moi, naïvement, j'étais enthousiaste, persuadée de trouver rapidement mon bonheur et de m'enlever une grosse épine du pied.

J'ai commencé par essayer un modèle qui m'avait fait craquer avant même que Le Promis ne fasse sa demande. Premier modèle, première déception. Mais j'avais le temps ! Pas de stress !

Deuxième essayage et des envies plus précises -et moins faciles à satisfaire. Je me rends compte que je ne veux pas d'une robe qui fasse "robe de mariée". "Mais alors tu veux qu'elle fasse quoi ?", me demande ma mère.

Je craque ensuite pour une robe qui double voire triple mon budget. Parce que le prix d'une robe de mariée mériterait un débat : payer aussi cher le vêtement que l'on mettra le moins longtemps dans sa vie paraît pour le moins incongru.

Mais on ne vit qu'une fois, on ne se marie qu'une fois, qu'est-ce que l'argent, l'amour, la mort, je peux bien me payer une robe à 3000 € quand même ! Je songe même à lancer un Kickstarter mais patatras : je retourne l'essayer et THE robe ne semble plus que l'ombre d'elle-même et ne me montre que ses défauts.

Nous sommes à J-6 mois, je suis déjà moins la copine des vendeuses : "Vous êtes encore dans les temps mais va pas falloir hésiter trop longtemps". Si elles savaient.

S'ensuit une période de procrastination : les semaines passent à toute allure, mes témoins s'inquiètent, mes collègues s'interrogent : "Et la robe ? Ta robe ? What about the robe ?"

Je ne trouve rien. Je surfe, je feuillette, je remets en question mes certitudes les plus profondes (pas de bustier, pas de sur-mesure, pas de volume), je panique. Oui ça y est, elle arrive, elle est là, elle prend toute la place : la panique. Tout le monde va me regarder, tout le monde n'attend que MOI (petit trip égocentrique au passage), et moi je serai la première mariée au monde à ne pas avoir trouver de robe. À devoir mettre une robe qui ne me plait qu'à moitié, qu'au quart peut-être !

J-4 mois. Il faut que je me prenne en main. On ne se marie qu'une fois, c'est quoi l'amour, l'argent... On s'en fout, faut surtout que je sois la plus belle !

Je m'arrête sur un modèle que j'aime beaucoup, sur un site américain (what else). Je cherche et trouve une couturière sur le net. Parce que pr le reste, il faut se rendre à l'évidence : IL EST TROP TARD. Elle me répond tout de suite. C'est ric-rac, me dit-elle mais c'est bon. C'est bon ! J'aurai au moins quelque chose à mettre le jour J.

Le rendez-vous se passe bien, très bien même. Mais alors que je m'attendais à pousser un énorme soupir de soulagement en sortant de chez elle, v'là-t'y pas que je me sens plus stressée que jamais. Du genre à appeler ma mère en position fœtale depuis mon lit. 

Pourquoi, me demandez-vous ? (vous êtes bien gentils de vous intéresser à mon cas).

D'abord parce que c'est du sur-mesure alors que je n'en voulais pas -sans vouloir cracher dans la soupe, je voulais essayer un modèle et tomber amoureuse immédiatement, comme avec Le Promis en fait. 

Et puis parce que je ne suis même pas sûre d'aimer "en vrai" le modèle que j'ai vu sur l'ordinateur. 

Enfin parce que je m'en veux un peu. On parle de LA robe. Celle que je montrerai inch'allah à ma fille. Celle qu'on verra sur les photos où on sera les plus beaux de toute notre vie. Pourquoi ai-je aussi mal géré mon temps ?!

Et si jamais je l'essaye et je me rends compte que ça va pas du tout ? Oui parce que cette histoire ne va pas forcément finir bien, je vous préviens !

La suite au prochain numéro.





Par Amandine Enard -

1 commentaire:

Cherry a dit…

Dans l'attente de la suite...