Mhhh ce petit concert était sans sass' . Ma super top trop cool amie Alice m'a fait découvrir La Femme il y a maintenant un petit bout de temps puisqu'elle dansait sur leur tube "La Planche" début décembre à La Branche. Alors comme Alice et moi on est branchées musique (et ça fait plaise) j'ai regardé quel concert on pourrait se faire et là je tombe sur LA FEMME à la Flèche d'Or BAM. Tu parles d'un coup de bol Lucette... Nous voilà avec nos deux billets pour le Paradis. Biensûr il y avait le "+ Guests" qui engageait d'autres artistes qui répondaient au doux nom, par ordre d'apparition de La Classe , Planète et Lou Lesage. La Classe n'a pas éveillé ma curiosité, nous sommes arrivées en retard et avons vu une nana peu à l'aise chanter sa dernière chanson; mes yeux étaient plus attirés par les planchettes de tartines que par ce petit groupe dont je ne sais rien ...
Planète est inspirant et (je sais j'use d'un vocabulaire bien trop abstrait) "atmosphérique" . On utiliserait bien leur chanson pour un film ou pour illustrer un sentiment. Cela dit j'attendais impatiemment la suite la clope au bec sous la pluie les yeux émerveillés par tant de nanas et mecs canons...
Lou Lesage est une jeune fille qui te rappelle quelque chose... Et bien oui c'est bien elle la copine de l'héroïne de LOL. La bouche pulpeuse elle se ballade nonchalamment entre les gens discutant avec le leader des NAAST ou les acteurs montant de la jeunesse parisienne. Puis elle passe sur scène entre confiance et timidité, elle se prélasse dans sa veste Maje à côté d'un guitariste complètement déjanté que les années a affuté. Ce guitariste ? Beau papa chanteur d'Ultra Orange BAM déjà le pédigree force le respect maman gratte la basse avec style, beau papa pousse une chansonette plutôt stylé et le rejeton canon se crée un album. Parfois on pense qu'elle en fait un peu trop dans le parisianisme mais le style y est. La musique est bonne, entraînante mais voilà le regard perfide de la jeune naïade glace plus que ce qu'il entraine. Du coup on est figé à regarder un rock lisse mais sympathique. Elle est tellement belle que je la pardonne de tout et attend sagement de voir ... !
Et puis voilà, on passe devant, les gens se pressent, s'accumulent et les rideaux s'ouvrent et BAM , le groupe "La Femme" est devant nous. A droite, les blonds péroxydés un zinzin à lunette, une réplique de Debbie Harry plus sexy que nature, un autre zygoto tout blond, à gauche les bruns: une belle brune sortie des années 50, une autre brune au cheveux fournis puis le dernier luron chatain au sourire facile. La bande est là, tous en blanc et la fièvre s'empare littéralement de la Flèche d'Or.
Quand on passe La Femme en soirée, peu de gens diront qu'il trouve ça bien. Du coup je me suis un peu remis en question ? Suis je devenue le genre de nana à aimer parce que c'est "pointu fucking not mainstream" (burk) ? Non non je défends le potentiel mégagigationnel de la bande. La Femme c'est décallé, très 60's, un peu marrant, un peu énigmatique, ça chante en français et pour une fois ça passe. C'est même un plaisir d'entendre du français. Etiqueté "surf music" ou "electro-pop ethnique" (mais que diable peuvent-ils bien inventer pour décrire une musique... ) , finalement peu importe La Femme n'est pas faite pour être rangée dans une case. Elle fait juste du bien, surtout avec l'excellent From Tchernobyl With Love. L'esthétisme est toujours soigné, la scénographie étudiée, les artistes s'amusent en produisant un son "tropical" et indéfinissable. Même si l'histoire de la bande à 5 (quatre gars et la jolie brune) qu'ils étaient pendant leur tournée américaine et notre perception d'une bande à 6 bien différente n'est pas résolue j'aimerai La Femme peut importe sa composition. Ils ont une originalité, une folie et une convivialité qui a clairement illuminé notre concert ! DONE.
Salutations.
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